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Mestre Camisa : invité d’honneur du Batizado 2017

Cette année, pour notre batizado collectif du 8 au 11 juin 2017, nous aurons l’immense honneur et la joie d’accueillir le fondateur de notre école, Abadá-Capoeira : Mestre Camisa !

Sa biographie

Né en 1956 à Jacobina dans l’Etat de Bahia au Brésil, dans une famille de cinq capoeiristes, Mestre Camisa, de son vrai nom José Tadeu Cardoso, a commencé la Capoeira dans les années 60 avec son frère aîné, Camisa Roxa. Après la mort de son père, toute la famille déménage à Salvador de Bahia, la capitale de l’Etat. Il continue alors à pratiquer la capoeira en participant aux nombreuses rodas organisées à cette époque dans la rue de la capitale bahianaise, principalement celles des Mestres Waldemar et Traíra, Rue Pero Vaz. Voyant l’attrait de son fils pour cet art ancien qu’est la capoeira, sa mère décide de l’inscrire à l’Académie de Mestre Bimba (1), déjà une référence à l’époque. En moins d’un an, il devient un élève « formé » du Mestre, c’est-à-dire ayant conclu la formation initiale dispensée par Bimba.

Grâce à la troupe folklorique créée par son frère Camisa Roxa, Camisa voyage adolescent à travers tout le Brésil, participant à de nombreuses démonstrations de capoeira. Après un séjour de 3 mois à Rio de Janeiro et alors que son frère part en tournée en Europe, il décide, en 1972, alors qu’il n’a que 16 ans, de rester vivre à Rio pour donner matière à son rêve : enseigner la capoeira. Après quelques temps difficiles, une académie de judo lui fait confiance et il ouvre son premier cours de capoeira dans le quartier de Laranjeiras à Rio. Il devient alors membre du groupe de capoeira Senzala, au sein duquel il sera formé maître. Son professionnalisme et son sérieux aidant, il développe rapidement un important travail au sein de la cité merveilleuse.

En 1988, il fonde son propre groupe de capoeira, Abadá-Capoeira (2). En son sein, Mestre Camisa donne l’accent à la professionnalisation de la Capoeira. Il y développe également l’aspect social de la capoeira, en soutenant à travers des campagnes ou des projets sociaux des causes qui lui tiennent à coeur (lutte contre la pauvreté, éducation par le sport, citoyenneté, écologie …).

Mestre Camisa est aujourd’hui considéré non seulement comme l’un des capoeiristes les plus techniques du monde mais aussi et surtout pour son travail de recherche et de valorisation de la culture afro-brésilienne, et en particulier de la capoeira. Il reçoit ainsi en 2011 la distinction de docteur honoris causa de la part de l’Université Fédérale d’Uberlândia au Brésil.

Sa pédagogie

Au-delà de la pratique sportive, Mestre Camisa porte une grande importance, et ce dès ses débuts, à la recherche dans la Capoeira. Il développe sa propre méthode d’enseignement, en s’inspirant des concepts de Mestre Bimba. Il utilise le caractère ludique de la Capoeira par lequel l’élève découvre ses aptitudes, tant physiques qu’intellectuelles. Il met en place une pédagogie qui permet à chacun, quelles que soient son âge ou ses capacités physiques et mentales, de progresser et développer un jeu de capoeira. Pionner dans l’étude des postures de capoeira, il en propose des déclinaisons pour les adapter dans le respect de l’anatomie humaine, de façon à prévenir d’éventuelles lésions (par exemple aux articulations du genou).

 

VIDEO : Mestre Camisa, en 2006

Voici une des vidéos disponibles de Mestre Camisa jouant la capoeira, filmée en 2006 à l’occasion des jeux européens se déroulant en Belgique. Il s’agit d’un jeu d' »angola ». Jeu traditionnel de la capoeira ancestrale, ce jeu se caractérise par son aspect théâtral et sa malice. Il est souvent joué par les maîtres et capoeirstes de haut grade. Ce jour là, mestre Camisa joue avec Mestre Charm, son élève et aujourd’hui également maître au sein de notre école Abada-Capoeira.

(1) Mestre Bimba est le fondateur de la capoeira « régionale », style de capoeira proche de celui que nous jouons actuellement. C’est également la personnalité qui a été à l’origine du renouveau et du développement de la capoeira au Brésil puis dans le monde.

(2) Le nom du groupe, dont la première partie ABADÁ est un acronyme, signifie « Associação Brasileira de Apoio e Desenvolvimento da Arte-Capoeira » qui se traduit par « Association brésilienne d’appui et développement de l’art de la Capoeira ». C’est une association à but non lucratif et un des plus grands groupes de capoeira au monde de par le nombre de ses adhérents avec plus de 40.000 pratiquants dispersés dans plus de 40 pays. ABADÁ-Capoeira revendique une identité singulière parmi les autres groupes de capoeira de par son style, ses actions en faveur de l’écologie et de la citoyenneté et une philosophie de vie développée à travers l’art de la capoeira.

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L’association Sol do Sul : une belle rencontre

Jogaki en démonstration au salon autonomic 2014 à porte de Versailles en soutien à Sol do Sul

Mercredi 11 juin fut l’occasion d’une belle rencontre pour Jogaki : celle de l’association Sol do Sul, de sa présidente Jacqueline et de sa fille Tanise.

Sol do Sul est une association française domiciliée dans le 14eme arrondissement de Paris qui – comme nous – a pour objet de promouvoir la culture brésilienne en France. Ce n’est cependant pas une asso de capoeira. Elle se distingue par deux particularités :

1) Sa présidente est bien brésilienne… mais a les cheveux blonds, bouclés, les yeux bleus et des tâches de rousseur !
Si à ce moment de l’article vous pensez que je vous mène en bateau, c’est que vous devez absolument contacter l’association et participer à ses événements !
Sol do Sul promeut en effet plus particulièrement la culture de l’état du Rio Grande do Sul dans l’extrême sud du Brésil, dont vous connaissez certainement la capitale, Porto Alegre, ne serait-ce que parce que la France y a joué son match d’ouverture de la coupe du monde. Or les habitants de cette région sont presque tous des descendants de colons européens (Allemagne, Italie, Pologne, etc.). Certaines traditions du Rio Grande do Sul nous rappellent d’ailleurs étrangement le vieux continent, telles que les Oktoberfest organisées dans de nombreuses villes et villages de l’Etat au même moment que leur grande sœur bavaroise.

Si vous voulez en connaître plus sur la culture de cette partie du Brésil, je vous invite à participer au festival Rio Grande do sul qu’organise l’association du 10 au 12 octobre 2014.

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2) Tanise, membre active de l’association, est malvoyante… et capoeiriste ! En rejoignant Sol do Sul elle a décidé d’y apporter son combat pour le handicap. L’association organise ainsi depuis des actions franco-brésiliennes en faveur des handicapés. Par exemple des voyages d’handicapés français à Porto Alegre et ses environs afin de rencontrer leurs « homologues » brésiliens et de se rendre compte des différences entre les deux pays, notamment en termes de prise en charge du handicap. C’est donc pour son action en faveur des handicapés que l’association était présente sur le salon Autonomic, salon dédié à l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, du 11 au 13 juin à Porte de Versailles, Paris. Elle y avait un stand et elle y proposait deux démonstrations culturelles et sportives par jour. Un jolie scène avec fond noir et installation son et lumière avaient en effet été installées dans un coin du hall d’exposition. Des bancs disposés autour permettaient au public d’assister aux performances.

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Ayant dans le passé déjà suivi quelques cours de capoeira, Tanise souhaitait montrer que le handicap n’empêchait pas forcément de pratiquer et que malvoyante elle pouvait aussi bien rentrer dans une roda qu’une valide. C’était également l’occasion de promouvoir un aspect culturel de son pays. Les deux points forts de Sol do Sul étaient ainsi représentés.

Nos coordonnées obtenues grâce à la Maison des associations du 14eme, toujours présente pour aider ses membres (Merci !), Tanise et Jacqueline nous ont contactés pour nous demander de participer – bénévolement bien sûr – à leur aventure. Nous étions bien entendu d’accord sur le principe mais avions peur de décevoir : il n’est pas facile de réunir assez de capoeiristes le mercredi en journée pour une démonstration. Heureusement Tanise nous a rassuré : il s’agissait surtout de sensibiliser le public au handicap et de montrer qu’handicap et capoeira n’etaient pas forcément antinomique. Elle ne s’attendait pas à une démonstration impressionnante pleine de saltos. Ouff !

Voilà donc 4 petits Jogaki le mercredi 11juin 11h devant la scène illuminée un peu stressés… nous n’étions quand même pas très nombreux. Heureusement Tanise a été géniale. Quelques mouvements d’échauffement, quelques attaques, quelques esquives ensemble pour montrer au public les bases de la capoeira et que cela est abordable. Puis quelques jeux de benguela et de Sao Bento avec Tanise puis deux petits solos. Et voilà ! Nous quittions la scène sous les applaudissements et les chants du public qui avait appris du coup quelques coro enchantés par le mélange de sport et chant.

Ce fut donc une belle rencontre humaine. Peut être le début d’un partenariat plus long avec Sol do sul. Et l’occasion pour quelques Jogaki de prendre confiance en eux, en particulier dans leur capacité à participer aux démos. C’est avec des aventures comme celles-ci que Jogaki s’enrichit !

Merci encore Tanise et Jacqueline et à bientôt sur le Festival Rio Grande do Sul 🙂

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Jeux Européens 2014 : L’hommage au Grão Mestre Camisa Roxa

Ces 16èmes jeux furent l’occasion d’un émouvant hommage rendu au Grão Mestre Camisa Roxa, décédé brutalement le 18 avril 2013 à Salvador au Brésil. Un an jour pour jour après sa mort, son fils, Instrutor Waldo et son frère Mestre Camisa ont rappelé le rôle qu’avait joué le Grão Mestre dans la divulgation et la professionnalisation de la capoeira dans le monde. Ce fut pour nous aussi un moment émouvant. Nous l’avions en effet vu et côtoyé il y a un an, quelques jours avant sa mort, lors des 15ème jeux européens en 2013. Pour ma part c’était la première fois que je le rencontrais. Comment aurais-je pu imaginer que c’était également la dernière ?

 

Hommage au Grão Mestre Camisa Roxa.

Retour sur une vie hors du commun

Um « sertanejo forte »

Né le 7 janvier 1944 à Fazenda Estiva (municipalité de Jacobina, Etat de Bahia – Brésil) d’un père gardien de troupeaux et d’une mère femme au foyer, Edvaldo Carneiro e Silva de son vrai nom est l’ainé d’une famille de 9 frères et sœurs, 4 garçons et 5 filles. Confronté à la mort prématurée de son père en 1965 alors qu’il n’avait que 21 ans et que la majorité de ses frères et sœurs n’étaient encore que des gamins, il dut faire face très tôt à de grosses responsabilités en prenant en main l’éducation de ses frères et sœurs.

La capoeira, qu’il découvrit autour de ses 10 ans, n’était pour lui tout d’abord qu’un divertissement. Ce ne fut qu’à partir de 1962, alors qu’il venait de déménager à Salvador de Bahia pour y étudier les sciences, que cette dernière pris une place plus importante dans sa vie. Il intégra en effet à cette époque l’Académie de Mestre Bimba, créateur de la Capoeira Régional et devint l’un de ses meilleurs élèves. Ses autres frères, Ermival, Pedrinho et Camisa, suivirent ses pas, s’intéressant à la capoeira et fréquentant également l’académie du Mestre fondateur de la capoeira actuelle.

Son appelido « camisa roxa » – qui signifie en brésilien chemine violette – lui fut donné par Mestre Bimba lui-même lors de son Batizado. A partir de ce moment, il n’eut de cesse de porter un haut violet dans chacune des rodas auxquelles il participait. Il fréquentait alors assidûment nombre des rodas et académies du Bahia d’alors, tenues par des maitres tous désormais légendaires: Pastinha, Waldemar, Traíra, Virgílio da Fazenda Grande, Caiçara, Canjiquinha, Cobrinha Verde, etc. Il était alors toujours bien reçu car respectueux et reconnu pour sa grande connaissance des fondements de la capoeira. Il devint en 1969 « aluno formado » de l’Académie de Mestre Bimba.

Son ami Francisco Benjamin Muniz ‘‘Beijoca”, qui le fréquentait dans les rodas de Bahia alors, dit de lui qu’”il réunissait intelligence, technique, force, résistance, rapidité, plasticité, détermination et courage. Il avait le regard d’un guerrier, d’un vainqueur. (…). Le plus impressionnant était que, malgré sa stature moyenne, ses mouvements donnaient l’impression d’un corps humain de dimensions bien supérieures

 

 

Mestre Camisa Roxa jeune, en France.

 

Un homme de spectacles

Grão Mestre Camisa Roxa fut le capoeiriste qui le plus divulgua la capoeira à travers le monde, voyageant par plus de 50 pays, présentant la capoeira comme une manifestation de l’art et de la culture afro-brésilienne, grâce notamment aux nombreux spectacles qu’il monta et donna en représentation sur de nombreuses scènes internationales.

A partir de 1964 à Salvador, il commença en effet à s’entrainer avec la troupe du Grupo Folclórico da Bahia, Viva Bahia (Groupe folklorique de Bahia, ViveBahia) de la professeure Emília Biancardi, dont faisait également partie plusieurs amis capoeiristes et étudiants, comme par exemple Bira (Acórdeon). Il fonda ensuite en 1967, avec plusieurs de ces amis, Gugu Muniz, Fernando Pallos, Josevaldo Lima de Jesus (Saci), Edmundo Dante (Cascavel), Francisco Benjamin Muniz (Beijoca), Onias Camardelli ou encore Mãe Zefa, un nouveau groupe folklorique, le groupe OLODUM (puis Olodum Maré en 1972). Il se produisit ainsi avec sa troupe (spectacles « Vem Camará » ou encore « Quem vem là ? Vem Camará 67 ») dans plusieurs théâtres de la ville de Salvador (Vila Velha, Castro Alves) et même au théâtre Jovem de Rio de Janeiro. Ces représentations et leur retentissement participèrent ainsi à la résurgence de la capoeira dans la ville de Rio, qui commença à se développer avec vigueur à la fin des années 60 dans l’ancienne capitale.

A partir de 1967, le ministère des affaires étrangères brésilien commença à s’intéresser aux activités culturelles du groupe et comprit leur intérêt pour l’influence du Brésil à travers le monde. Il décida donc d’appuyer le groupe et de l’encourager à présenter ses spectacles à l’étranger. Grão Mestre Camisa Roxa fit ainsi son premier voyage à l’étranger pour présenter la capoeira en 1967 dans la ville de Salta en Argentine. Il partit ensuite en 1968 pour Los Angeles (USA), Quito (Equateur) avant de retourner en Argentine (Buenos Aires) en 1969. Enfin, il réalisa son premier voyage en Europe en 1973, sans se douter de l’importance que celui-ci aurait pour le reste de sa vie et encore plus pour la diffusion de la capoeira et de la culture afro-brésilienne de manière générale. A cette époque son spectacle qu’il présentait mondialement s’intitulait « Brasil Tropical ». Il s’installa définitivement en Europe à partir de 1979, tout d’abord en Allemagne puis à partir de 1989 en Autriche.

Grão Mestre Camisa Roxa à travers ses troupes folkloriques “Grupo Folclórico da Bahia” et “Olorum” joua donc un rôle-clef dans le processus qui conduisit la culture afro-brésilienne et en particulier la capoeira à être reconnue et appréciée comme manifestation culturelle d’intérêt national et international.

Comme l’affirme Francisco Benjamin Muniz ‘‘Beijoca”: «  Aujourd’hui, la culture afro-brésilienne et principalement la capoeira, amplement diffusée et aimée dans le monde entier, avec ses valeurs reconnues, doit beaucoup à Camisa Roxa »

 

 

Mestre Camisa Roxa et Mestre João Grande

 

Le Grão Mestre d’Abadá-Capoeira

Camisa Roxa est Grão-Mestre d’Abadá-capoeira. Il s’agit là d’un titre honorifique qui lui fut attribué par un conseil de Maîtres de grande renommée, pour le rôle qu’il a joué au tout début de la création du groupe ainsi que pour son expérience dans la diffusion de la capoeira comme manifestation de l’art et de la culture brésilienne à travers le monde. En tant qu’ainé, il fut en effet celui qui apporta la capoeira dans sa famille et qui sema les premières graines qui menèrent à la création d’Abadá-capoeira par Mestre Camisa en 1988. Le grade de Grão Mestre est le grade le plus élevé d’Abadá-capoeira. Il ne sera toutefois plus jamais attribué. Comme l’a expliqué Mestre Camisa lors de ces derniers jeux européens, les maitres d’Abadá-capoeira ont décidé pour lui rendre hommage que ce titre de Grão Mestre lui sera à jamais réservé.

Son rôle au sein d’Abadá-capoeira était principalement celui d’un consultant, orientant les décisions, et s’assurant du respect des traditions et de la philosophie du groupe. Il était notamment consulté pour toutes les décisions importantes comme la reconnaissance de nouveaux maitres. Il était également responsable de la coordination d’Abadá-capoeira en Europe et de ce fait était l’instigateur et l’organisateur principal des Jeux Européens. Les événements qu’il organisait avaient pour but l’intégration et la formation des capoeiristes européens grâces à des cours théoriques et pratiques donnés par des maitres invités du Brésil.

Dans ces dernières années, le Grão Mestre dédiait la majorité de son temps à la recherche sur la capoeira, toujours à l’écoute de nouveaux chemins afin d’amplifier sa visibilité à travers le monde. Il pensait notamment qu’il y aurait dû exister une meilleure union entre les différents groupes au Brésil, afin de pouvoir établir plus d’ordre dans les activités et les enseignements. « Peut-être qu’une capoeira plus disciplinée avec une union entre les leaders produirait une capoeira plus responsable et professionnelle » affirmait ainsi Grão Mestre Camisa Roxa.

Sa vision de long terme résolument moderne, en particulier en faveur de la professionnalisation de la capoeira, fit donc beaucoup pour faire de la capoeira ce qu’elle est aujourd’hui : un art connu et reconnu en plein développement à travers le monde. Cette vision se retrouve aujourd’hui dans de nombreux aspects du fonctionnement du groupe Abada-Capoeira ainsi que dans les grands événements du groupe.

Comme il l’affirmait lui-même : « Je suis l’un des premiers capoeiristes à avoir visualisé un futur meilleur pour la capoeira en comprenant que la professionnalisation et l’organisation étaient des objectifs fondamentaux pour conduire la capoeira plus loin et à travers le monde. Aujourd’hui, quelque soit le pays où vous allez vous trouverez de la capoeira ».

 

 

L’hommage unanime de la capoeira pour l’une de ses légendes

L’hommage rendu par la famille du Grão Mestre lors des Jeux européens fut particulièrement touchant.

Mestre Camisa a rappelé avec beaucoup d’émotion le rôle protecteur qu’avait joué son grand frère. Ayant perdu leur mère et leur père relativement tôt, le Grão Mestre fut pour ses frères et sœurs tout à la fois un grand frère protecteur, un père et une mère. Ce fut également lui qui enseigna ses premiers pas à Mestre Camisa et qui l’emmena avec lui à l’académie de Mestre Bimba. Mestre Camisa a également souligné que si nous étions là aujourd’hui, à Munich pour participer aux 16ème jeux européens, c’était grâce à lui. Ce fut lui qui mit en place les premiers jeux européens. Lui qui fit entrer la capoeira dans une autre dimension par son professionnalisme et sa capacité d’innovation. Et Mestre Camisa de conclure que son frère était en réalité toujours présent aujourd’hui, que ce soit dans le tapis de sol noir utilisé pendant les compétitions, dans la grande bannière de fond marquant l’identité visuel de l’événement ou encore dans la scène permettant de surélever les compétiteurs et ainsi au public de mieux voir.

Son fils Valdo a quant à lui présenté le projet « A CAPOEIRA agradece ao Grão Mestre Camisa Roxa » (« La capoeira remercie le Grand Maître Camisa Roxa) et invité tout le monde à y prendre part. Ce projet a pour but de rassembler un maximum d’informations, de vidéos, de photos, sur la vie et l’œuvre du Grão Mestre afin de réaliser un documentaire permettant de perpétuer sa mémoire. Pour ce documentaire, Valdo récolte également un maximum de témoignages en hommage au Grão Mestre. Chacun est d’ailleurs libre d’envoyer un message-vidéo s’il le souhaite à l’équipe du projet. Un site web a été spécialement créé pour l’occasion et s’intitule

http://www.camisaroxa.com

Au final, s’il y a une seule chose à retenir de la vie et l’œuvre de Grão Mestre Camisa Roxa, c’est – je pense – qu’il faille croire en ses rêves, car à force de passion et de travail, ceux-ci se réalisent.

 

Sources :

 

Mestre Camisa Roxa