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Les 25 ans d’Abadá-Capoeira : Festival internacional da arte Capoeira du 19 au 25 août 2013 à Rio de Janeiro

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Cette année est une année très spéciale pour notre école Abadá-Capoeira qui fête ses 25 ans et en profite pour organiser un événement qui s’annonce déjà mémorable : le festival international de l’art capoeira qui aura lieu du 19 au 25 août prochain aux Cachoeiras de Macacu (dans la région de Rio) et dans la ville de Rio elle-même.

En réalité, il y aura plusieurs événements en un : des stages pour s’entrainer, le baptême et le passage de grades de Mestre Camisa qui attribuera des cordes de blanc-jaune à marron-rouge, les jeux mondiaux 2013 (compétition internationale pour sacrer le champion mondial abadá-capoeira 2013) et bien sûr la formatura (la consécration) de 5 Mestrandos et reconhecimento (reconnaissance) de 3 Mestres.

Pour l’occasion, un site spécial a été créé : http://www.abadacapoeira.com.br/festivalinternacional2013/. Comme il n’y a pas encore de version française (même si pour les polyglottes vous pouvez naviguer en portugais, anglais et espagnol), on vous résume ici les principales informations.

 

PROGRAMME

Le programme se divise en deux :


Une première partie du lundi 19 au mercredi 21 août 2013 au CEMB
(Centre Educatif de Mestre Bimba), le centre d’entrainement et de formation d’Abadá-Capoeira en pleine nature aux Cachoeiras de Macacu dans la région de Rio de Janeiro.

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Au programme de ces trois jours : des stages divers (de capoeira bien sûr mais aussi de musique, de chant, de fabrication d’instruments, etc.) ; les épreuves qualificatives des jeux mondiaux ; des activités libres (promenade écologique, équitation, etc.) et des tables rondes (notamment sur la santé physique des capoeiristes). Le tout en immersion totale puisque le CEMB c’est aussi des dortoirs et un réfectoire pour prendre les ptits dej’ !

 

Une seconde partie du jeudi 22 au dimanche 25 août, à la Fundição Progresso, grand lieu de la vie culturelle et nocturne de Rio de Janeiro dans le célèbre quartier de Lapa, juste sous les arches.

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Au programme :

–          Jeudi 22 août : Stages, premiers tours des jeux mondiaux et spectacle inédit réalisé par les membres d’Abadá-Capoeira intitulé « Les Arts de l’Art Capoeira »

–          Vendredi 23 août : Stages, Marché capoeira (ventes d’instruments, de CDs, de livres, de dvds et de vêtements de capoeira), lancement des nouveautés Abadá-Capoeira (nouveaux CDs notamment), Baptême et passage de grades, Demi-finales des jeux mondiaux

–          Samedi 24 août : Formatura des Mestres et Mestrandos, hommages, marché capoeira, finales des jeux mondiaux

–          Dimanche 25 août : Aulão (c’est-à-dire grand cours collectif tous les élèves ensemble) en extérieur et campagne en faveur des « Arts de l’Art Capoeira ».

 

FOCUS : LA FORMATURA DES MESTRANDOS ET RECONHECIMENTO DES MESTRES


Qu’est-ce qu’une Formatura ?

La Formatura est une forme de consécration ou le Capoeiriste est promu Mestrando da ABADÁ- Capoeira, représentée par une corde rouge (Corda Vermelha).

 

Qu’est-ce qu’un Reconhecimento ?

Le Reconhecimento est une cérémonie ou le Capoeiriste est promu Mestre da ABADÁ- Capoeira, représentée par une corde rouge et blanche (Corda Vermelha e Branca).

 


Voici une courte présentation des nouveaux Mestres et Mestrandos :

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–          Mestrando Bode (Brésil – SC), de son vrai nom Cassius Vinícius Caetano Guimarães, né en 1974, commença la Capoeira en 1987 à Rio de Janeiro avec Mestre Cobra. En 1996, il choisit de déménager à Florianópolis dans l’Etat de Santa Catarina au Brésil afin d’y lancer l’activité d’ABADÁ- Capoeira en compagnie du professeur Merenda. Il a reçu sa corde Marron/Rouge en 2007.

 

 

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–          Mestrando Cascão (Portugal), de son vrai nom Luiz Fernando Pereira Monteiro est né au Brésil en 1971. Il commença la capoeira en 1983/84 auprès d’un ancien élève de Mestre Camisa (Itaborá). Suite au départ de ce dernier pour les Etats-Unis, Cascão reprit l’entrainement en 1986 directement avec Mestre Camisa au sein de l’ancienne association Abadá dans le quartier de Botafogo à Rio de Janeiro. Depuis 1999, il donne et supervise des cours de capoeira au Portugal dans les villes de Guimarães et de Braga.

 

 

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–          Mestrando Eberson (Brésil – DF) : Eberson Chaves Pereira est né à Brasília, ville au sein de laquelle il découvrit la capoeira en 1984 auprès de Mestre Kall. Il avait alors seulement 9 ans. Il passa sa corde Marron/Rouge en 2009, année où il fut également sacré champion des Jeux Mondiaux.

 

 

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–          Mestrando Sabiá do Cerrado (Belgique), de son vrai nom Junior Cesar Marques, est né en 1977 et débuta la capoeira en 1986 avec Mestre Charm. Il a reçu sa corde Marron/Rouge en 2004. Il exerce actuellement en tant qu’enseignant de capoeira en Belgique.

 

 

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–          Mestrando Tigre (Belgique), né Francisco Alves Filho en 1970, est originaire de la ville de Paracambi dans l’Etat de Rio de Janeiro.  Il commença la capoeira en 1984 et reçut sa corde Marron/Rouge en 2001. Aujourd’hui il donne des cours à Bruxelles, en Belgique.

 

 

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–          Mestre Canguru (Région Nord – Brésil et Israël) : Waldec Vellasco Cota, né à Macaé dans l’Etat de Rio de Janeiro, débuta la capoeira avec Mestre Camisa en 1980 au sein de l’Association des Fonctionnaires de Botafogo (Rio de Janeiro). Il atteint le grade de Mestrando en 2000. Il débuta son activité au sein du groupe en dispensant des cours au sein du Tijuca Country Club du quartier de Tijuca à RJ. Il réside actuellement toujours à Rio mais il est également superviseur de l’activité d’Abadá dans la Région Nord du Brésil et en Israël.

 

 

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–          Mestre Edna Lima (New-York – Etats-Unis) : Edna Regina Lima est née en novembre 1961 et commença la capoeira à 12 ans à Brasília. Elle dut aller en cachette à ses trois premiers cours car sa mère considérait que la capoeira n’était pas un sport pour les petites filles. 8 mois plus tard elle se mettait également au Karaté. Elle est aujourd’hui ceinture noire 5ème Dan. En 1988, elle participa aux Etats-Unis en tant que représentante brésilienne à une compétition panaméricaine de Karaté. Conquise par le pays, elle décida de s’installer à New York où elle devint une des pionnières de la capoeira dans le pays. Enfin, elle reçut son titre de Mestranda en 1997.

 

 

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–          Mestre Márcia (São Francisco – Etats-Unis) : Márcia Treidler est née en 1965 et commença la capoeira en 1982 avec Mestre Camisa. En 1987, elle donna ses premiers cours de capoeira pour des enfants de rue, des jeunes et des adultes de Rio. En 1991, elle déménage en Californie où elle réside encore aujourd’hui et réalise un travail important de divulgation et de perfectionnement de l’art Capoeira. Elle reçut sa corde Mestranda la même année que Mestre Edna en 1997.

 


A SUIVRE…

Pour plus d’informations pratiques sur l’événement, je vous invite à aller visiter le site officiel http://www.abadacapoeira.com.br/festivalinternacional2013/ ou à suivre la page facebook d’Abadá où toutes les dernières nouvelles seront communiquées.  https://www.facebook.com/abadacapoeirainstitucional.
Sinon, vous pouvez également continuer à suivre ce blog 🙂 où nous ferons d’autres articles dans les prochaines semaines sur le festival et les 25 ans d’Abadá, avec des focus sur d’autres temps forts de l’événement !

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Deux Jogaki bénévoles à Leo Lagrange !

Le jeudi 6 juin dernier, Bamba et moi avons participé à titre personnel et bénévole à un événement phare du sport et de l’éducation populaire pour enfants à Paris : la 8ème marche scolaire de Paris organisée par le Comité Départemental Sportif Leo Lagrange !

Qu’est-ce que la marche scolaire ?

Destinées aux écoles élémentaires (du CP au CM2) d’un territoire, les marches scolaires sont une manifestation sportive organisée sur le temps scolaire, accessible à tous, quel que soit le niveau de pratique sportive ou le handicap éventuel. C’est également un programme pédagogique qui permet d’associer à la marche une thématique spécifique, qui peut être culturelle, écologique (comme cette année avec les arbres remarquables) ou relative à la santé.

Plus précisément, les marches consistent en un parcours d’une dizaine de kilomètres environ jalonné de points de contrôle et ravitaillement, en milieu naturel ou urbain, selon le territoire concerné. D’un point de vue pédagogique, en fonction de la thématique retenue, les enseignants préparent la marche et travaillent les contenus. Les organisateurs fournissent les ravitaillements, un goûter et dans la mesure du possible des cadeaux souvenirs pour les participants (des scoubidous, cette fois-ci, qui ont été fortement appréciés par les enfants !).

Cette année, la marche a regroupé 2800 enfants d’une centaine de classes parisiennes, a débuté au jardin de l’Arsenal (pour les plus grands – CE2 à CM2) ou au square derrière Notre-Dame (pour les plus petits – CP et CE1). L’arrivée était également jugée au jardin de l’Arsenal.

Avec Bamba, nous nous trouvions au square derrière Notre-Dame, point de départ des plus petits et de ravitaillement pour les plus grands. Nous avons donc vu défiler tous les enfants ! Bamba aidait à la prise de photo : chaque classe devait être prise en photo au départ avec sa maîtresse et une pancarte indiquant le nom de l’école et la classe. Comme les classes sont presque arrivées toutes en même temps cela a fait quelques bouchons et les photographes (au nombre de deux) devaient se dépêcher ! Moi j’aidais à la distribution des sacs de départ (avec les indispensables casquettes jaunes) et du goûter par la suite. Pas le temps de chômer ! A peine la dernière classe de petits partis qu’arrivait la première classe des grands, au pas de course tout droit du jardin de l’Arsenal ! Heureusement tous n’étaient pas si pressés et plusieurs enfants avaient pu bien profiter du parcours, du soleil (présent – miraculeusement – ce jeudi 6 juin) et de toutes les belles espèces d’arbres recensées sur le trajet !

Voilà quelques photos de cette journée – vous n’y voyez pas Bamba, normal c’est lui qui est derrière l’appareil 🙂

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Mais au fait, Leo Lagrange, c’est quoi ?

La question serait plutôt c’est qui ! En effet, Leo Lagrange est un ancien homme politique très engagé pour le sport et la jeunesse. Né le 28 novembre 1900, élu député en 1932, il se voit confier, après la victoire du Front populaire en 1936, le premier Sous-secrétariat d’Etat aux sports et à l’organisation des loisirs de l’histoire de France. Il vient logiquement en accompagnement de l’apparition pour les masses laborieuses des congés payés et du temps libre, dans lequel Leo Lagrange voit la condition de la dignité de l’homme. Souhaitant rendre le sport et les loisirs culturels accessibles à tous, il multiplie le nombre de stades, créé le Brevet Sportif Populaire ou encore les Mardis populaires du Louvre. Afin de permettre au plus grand nombre de profiter des tous nouveaux congés payés, il obtient 40 % de réduction sur les billets ferroviaires pour les salariés et leurs familles, dont bénéficient 600 000 personnes dès l’été 1936. Grâce à son appui, le nombre d’auberges de jeunesse double en 1936. Il soutient également la tenue des Olympiades populaires à Barcelone, organisées en contrepoint aux Jeux olympiques de Berlin instrumentalisés par le nazisme.

Voici sa photo et quelques unes de ses citations : 

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Créée en 1950 sous l’initiative notamment de Pierre Mauroy, afin de réaliser l’ambition de Leo Lagrange (des loisirs et des sports éducatifs pour tous), la Fédération Leo Lagrange est un réseau d’associations d’éducation populaire reconnu d’utilité publique. Ses deux principaux métiers sont l’animation et la formation. Mais elle compte également en son sein une association sportive, l’Union Nationale Sportive Léo Lagrange, fédération affinitaire multisport dont la branche de Paris organisait cette marche !

Une belle expérience !

Cette expérience fut très enrichissante pour nous, car elle nous a montré qu’on peut réussir à attirer des jeunes qui ne sont pas forcément des habitués de la marche ou des terrains de sport vers l’activité physique d’une manière ludique et éducative ! La preuve en est que cette marche a chaque année plus de succès et que les organisateurs sont obligés de refuser des participants. Leo Lagrange est un acteur de premier plan de l’éducation par le sport qui développe depuis plusieurs années une riche expérience avec les enfants et les jeunes, expérience dont on ne peut que s’inspirer ! La fédération met en œuvre diverses méthodes éducatives, développe des formations « éducation par le sport » et ne cesse de sensibiliser le public sur l’importance du sport pour tous : on ne peut que les soutenir dans ce projet ! Pour Jogaki, petite et nouvelle association dans le domaine du sport et de la jeunesse, l’UNSLL fait figure de modèle et de « grande sœur » qui pourra peut-être plus tard nous conseiller.

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Cultura Popular Brasileira : JONGO

Dans l’article Jogos Europeus 2013 Partie 2 : La « Roda de Abertura » publié le 11 avril 2013, vous avez peut-être été étonné de découvrir à la fin une vidéo d’une danse bizarre que vous ne connaissiez peut-être pas : le jongo. Pour vous éclairer, voici un petit article sur le sujet !

 

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Manifestation culturelle afro-brésilienne, le jongo est aujourd’hui l’une des formes de « cultura popular brasileira » (entendez par là plutôt culture folklorique brésilienne) en vogue au Brésil, en particulier dans la région de Rio d’où elle est originaire. Il s’agit d’une forme d’expression qui intègre percussions de tambours, danse collective et éléments magico-poétiques.

 

HISTOIRE

S’il a clairement ses racines dans les savoirs, rites et croyances des peuples africains (notamment ceux de langue « Bantu », très présents en Angola), le jongo est né parmi les esclaves qui travaillaient dans les plantations de café et de cane à sucre du sud-est brésilien, principalement dans la vallée du fleuve Paraíba do Sul. Encore aujourd’hui, cette région à cheval entre trois états brésiliens (Rio de Janeiro – RJ, São Paulo – SP et Minas Gerais – MG), constitue la zone d’influence principale du jongo (cf. carte ci-dessous). Pour les esclaves, le jongo était une forme de loisir mais aussi de résistance culturelle à la domination coloniale.

 

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On retrouve nombre de jongueiros (danseurs de jongo) aujourd’hui dans la ville et la périphérie de Rio de Janeiro, du fait de l’exode rural qui suivit la fin du « cycle du café » (1840 – 1929) au Brésil : les populations n’ayant plus de travail dans les fermes de la vallée, elles immigrèrent vers la capitale emportant avec elles leurs cultures. Le Jongo da Serrinha, une des formes les plus connues de jongo, est le résultat de cette migration historique. Serrinha est en fait une colline (un Morro) du quartier de Madureira dans la zone nord de Rio. Au sein de cette communauté (comunidade), le jongo fut particulièrement préservé pour finalement arriver jusqu’à nous aujourd’hui.

Menacé par l’urbanisation, les migrations ou encore les discriminations envers la culture afro-brésilienne, le jongo semblait en effet voué à disparaître. Certains jongueiros (notamment Vovo Maria ou Mestre Darcy à Serrinha) décidèrent de se regrouper et d’agir pour préserver leur culture. Ils créèrent des spectacles de jongo et ouvrirent la roda de jongo aux enfants et aux jeunes (jusque là la roda était réservée uniquement aux plus anciens). Une rencontre annuelle des Jongueiros (pratiquants du jongo) réunissant les représentants de São Paulo et Rio de Janeiro fut également mise en place en 1996. De ces rencontres est né en 2000 le réseau pour la mémoire du Jongo Rede de Memória do Jongo e Caxambu ») qui a pour objectif de renforcer les liens entre les différentes communautés jongueiras ainsi qu’entre les jongueiros et la société en générale.

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Ce processus de mobilisation et d’organisation aboutit à l’inscription du jongo au patrimoine culturel du Brésil en 2005 par l’IPHAN (l’Institut du Patrimoine Historique et Artistique National), au même titre que d’autres manifestations culturelles comme la Samba ou la Capoeira.

 

PRINCIPALES CARACTERISTIQUES : Instruments, chants et pas de danse

Egalement appelé Tambu, batuque, tambor ou encore caxambu, le jongo se danse, se chante et se joue différemment selon la communauté qui le pratique. Il s’agit donc d’une forme d’expression très riche, conservant toutefois des traits communs à toutes les communautés, que ce soit le profond respect envers les anciens, la valorisation des énigmes chantées ou encore l’élément chorégraphique qu’on appelle « umbigada » (pas de danse lors duquel on a l’impression que quelqu’un vous tire par le nombril – umbigo en portugais). Le jongo paulista se danse ainsi plusieurs couples à la fois alors que le jongo carioca est un jongo de corte : il se danse un couple à la fois, les danseurs de la roda « coupant » et « achetant » le jeu pour remplaçant un des deux danseurs au centre.

Pour les jongueiros, le jongo est l’ancêtre de la samba, qu’il influença de manière décisive. Les fondateurs des écoles de samba furent en effet des pratiquants de jongo dans les favelas de Rio. En outre, la « umbigada », une des caractéristiques principales du jongo, se dit en dialecte africain quimbundu « semba », terme à l’origine du mot samba.

 

Les instruments traditionnels du jongo sont deux tambours, un grave appelé caxambu ou tambu et un aigu appelé candongueiro. Mestre Darcy inventa lui un troisième tambour soliste, désormais utilisé dans la plupart des rodas cariocas. Les tambours sont considérés comme sacrés, permettant la communication avec les ancêtres. Au début du jeu, les danseurs présentent d’ailleurs leur respect aux tambours.

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Le chant du jongo prend la forme de questions / réponses. Les chants sont appelés « pontos ». Le soliste chante les couplets, souvent improvisés et le chœur de la roda répond. Les pontos jongueiros évoquent la plupart du temps la nature, les événements de la vie quotidienne, le travail au champ ou encore la volonté de révolte face à l’oppression. Les paroles mélangent souvent langue portugaise et dialectes bantu ou quimbundo. Les jeux de mots contenus dans les chants de jongo servaient également comme une sorte de langage codé pour les esclaves, ce qui leur permettaient de communiquer entre eux, de se moquer même publiquement de leurs maîtres, sans que ceux-ci ne comprennent. Un ponto de jongo se termine toujours pas le mot « machado » crié par le soliste (ou celui qui va lui succéder). Les tambours et les danseurs s’arrêtent alors avant de commencer un nouveau ponto.

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Les pas de base sont relativement simples. Ce sont les mêmes pour les hommes et pour les femmes. La danse du jongo laisse une grande place à l’improvisation et à l’imagination du moment que l’on reste dans le bon tempo.

Voici un reportage de 15 min (documentaire produit par la chaîne Canal Futura dans le cadre de son émission « danças brasileiras » présentée par Antônio Nóbrega et Rosane Almeida) qui présente le jongo da Serrinha dirigé par Dona Maria Mendes. Le reportage est en portugais mais les dialogues ne sont pas trop nombreux et la vidéo donne un bel aperçu du jongo, ses principaux pas ainsi que ses chants. Vous verrez également que c’est un lien d’échange riche entre jeunes et plus anciens.

 

 

AUJOURD’HUI

Le professeur Bárbaro, présent aux Jogos Europeus 2013 à Munich, réalise avec son groupe Jongo da Lapa la désormais déjà traditionnelle roda do jongo da Lapa sous les arches de Lapa chaque dernier jeudi du mois à 21h et ce depuis juin 2004 !

Voici un aperçu de l’ambiance qui y règne (le ponto entonné par Bárbaro est une de ses créations, de son deuxième album, signe de la vivacité du jongo aujourd’hui !) :

 

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Si vous voulez en savoir plus (et parlez portugais), je vous conseille ces deux sources, dont j’ai tiré la majorité des informations ci-dessus :