Lancée initialement aux Etats-Unis au début des années 90, la campagne octobre rose est animée en France par l’Association Le Cancer du sein, parlons-en !, et ce depuis 1994 pour :
- sensibiliser au dépistage ;
- Casser le tabou de la maladie, mettre en avant les femmes qui luttent ;
- Récolter des fonds pour la recherche.
Aujourd’hui, plus de 70 pays participent, avec notamment des actions de communication fortes telles que la Tour Eiffel ou le Christ à Rio illuminés en rose le 1er octobre pour l’occasion. Elle porte ses fruits puisque la question du cancer du sein n’est plus aujourd’hui un tabou dans le monde. On en parle et c’est heureux !
Quelques chiffres importants montrent que le sujet est toujours d’actualité :
- 54 000 nouveaux cas de cancer du sein sont décelés chaque année en France ;
- Le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer des femmes avec 11 883 décès en 2017.
Ceci étant dit, plusieurs observations importantes sont porteuses d’espoir :
- tout d’abord, la diminution du taux de mortalité de -1,5 par an observée entre 2005 et 2012 ;
- ensuite, la survie après traitement pour cancer du sein a nettement progressé et atteint maintenant 87% à 5 ans (près de 9 femmes sur 10) alors qu’elle était de 80% en 1993.
Malheureusement, un constat plus sombre persiste : lorsque des métastases de cancer du sein surviennent, la survie n’est plus que de 26%. Il est donc urgent de poursuivre les efforts de recherche et de communication.
Quelques autres chiffres importants à savoir :
- Dans plus de 8 cas sur 10, ce cancer touche des femmes âgées de 50 ans et plus
- Environ 10 % des cas de cancer du sein se manifestent chez les femmes âgées de moins de 35 ans
- 5 à 10% seulement des cancers sont d’origine génétique et 85% sont sporadiques et isolés
Comment agir ?
Si le cancer du sein touche essentiellement les femmes, c’est toute la société qui doit être mobilisée contre ce fléau qui touche nos mères, nos amies, nos tantes, nos sœurs … Quelques actions possibles :
- En parler autour de soi, partager les campagnes de communication sur les réseaux sociaux ;
- Être attentif aux modifications de sa poitrine et réaliser des examens de dépistage réguliers (pour en savoir plus, voir la brochure d’information intitulée « Les cancers du sein – Ce que les femmes doivent savoir ») ;
- Faire un don pour la recherche : Depuis 2016, les internautes peuvent effectuer un don en ligne via la plateforme de crowdfunding de la Caisse d’Epargne : http://cancerdusein.espacedons.com/ ;
- Un forum de discussion est ouvert toute l’année pour les femmes et leur entourage sur le site de l’association Le Cancer du sein, parlons-en ! Et jusqu’au 15 novembre un médecin cancérologue répondra en privé aux questions des internautes posées sur une rubrique spéciale du site ;
- Des kits d’information sont disponibles dans les parfumeries Marionaud, sur les comptoirs Estée Lauder et Clinique des grands magasins, mais aussi auprès des collectivités publiques, centres de soins etc. Ces kits contiennent notamment des rubans roses, la brochure d’information intitulée « Les cancers du sein – Ce que les femmes doivent savoir » et éditée par l’association Le Cancer du Sein, Parlons-en !.
Pourquoi en parler à la capoeira ?
- Pourquoi pas ? La roda de capoeira est partout et depuis toujours un lieu de vie, de rencontres et d’échanges. C’est donc un endroit tout à fait approprié pour diffuser ce type d’informations de sensibilisation. Cela permet de toucher beaucoup de monde d’un coup.
- Mais surtout parce que la capoeira porte en elle depuis sa création une dimension sociale et citoyenne. Bien plus qu’un sport, la capoeira est un art, un mode de vie, un lieu de vie. Créée par les esclaves pour lutter pour la liberté, elle continue aujourd’hui à être utilisée dans le monde et en particulier au Brésil pour véhiculer des valeurs fortes de citoyenneté. Parler de sujets de santé publique comme le Cancer du sein fait partie de ce devoir de citoyenneté.