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XIème rencontre féminine d’Abada-Capoeira : Sou mulher, Sou capoeirista, Sou guerreira !

Dimanche 31 mai, 23h. En appuyant sur « quittez la réunion » une foule de sentiments m’assaillent : nostalgie, joie, espoir, motivation, détermination, sérénité… La 11e rencontre féminine d’Abada-Capoeira vient de se terminer. C’était aussi la première 100% en ligne. En ces temps de pandémie où toutes nos habitudes sont remises en question, l’événement promettait d’être exceptionnel. Mais il le fut pour moi au-delà de ce que j’avais imaginé.

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Je repense à ce moment là un autre moment fort de ma vie de capoeiriste : ma première roda. J’avais pleuré en entendant « dona maria como vai você » ;-). J’ai toujours été une madeleine ! Le parallèle est révélateur : cet rencontre féminine est pour moi comme un nouveau départ. Après 12 ans de pratique et alors que nos vies sont bien remplies par la vie quotidienne, comment continuer à avoir la motivation pour s’entraîner, progresser, participer ? J’étais à la recherche d’un second souffle. Ces femmes extraordinaires me l’ont donné.
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Alors certes je n’ai pu assister à tous les cours, décalage horaire et vie de maman obligent. Certes, l’énergie parfois manquait à 1h du matin pour jouer à la benguela avec soi-même dans son salon. Et oui j’aurai pu mieux faire quand Mestre Cobra m’a demandé de toquer iuna devant tout le monde. Mais tout ça ce n’est pas très grave. Car, Abada-Mulher ce fut pour moi avant tout une rencontre, une découverte. Malgré mes années de participation aux événements européens et mondiaux, je ne soupçonnais pas l’existence de tant de femmes capoeiristes inspirantes et talentueuses ! Baiana et sa voix envoutante. Orquidea et son animation parfaite de débat. Camaleoa qui réussit la prouesse d’arrêter notre mestre Camisa aux milieu de ses explications. Pitanga et son énergie communicative. Bombom et ses toques super belles. Flavia et sa flûte. Estrela et sa guitare. Vermelha et ses emails rapides et précis. Et bien sûr Mestranda Juma, un exemple pour nous toutes. J’en oublie c’est sûr. Je ne les connais pas encore toutes. On était plus de 200 connectées en même temps pour suivre les enseignements des mestres et mestrandos d’Abada, et assister aux différentes conférences thématiques organisées par l’équipe d’Abada-Mulher. Plus de 200. Et parmi elles, moi 🙂 Même si nous ne pouvions être réunies physiquement, je me suis sentie vraiment entourée par toutes ces femmes extraordinaires. Par toutes ces capoeiristes. Une vraie communauté, que j’ai hâte de pouvoir davantage explorer, auprès de qui je souhaite approfondir mes connaissances.
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Voir autant de femmes fortes, qui ont un travail, une famille, et pour autant s’entraînent, travaillent dans la capoeira et organisent un événement aussi riche, cela fait du bien à l’âme, à l’esprit et au coeur. Cela m’a donné énergie et volonté pour continuer mon chemin dans la capoeira, m’entraîner, m’améliorer, et dépasser les rasteiras de la vie ! Et pour tout cela muito obrigada Abada-Mulher !
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Jeux européens 2019 – Strasbourg mon amour <3 - Episode 1

Du 18 au 22 avril ont eu lieu à Strasbourg en France les XXIème Jeux Européens de capoeira, et, comme chaque année depuis 2013, Jogaki y était. Cette année était toutefois un peu spéciale : car cela se passait en France chez nos amis Strasbourgeois, sous la houlette de Professeur Babuino Branco et de l’instructrice Felina, deux grandes figures de la capoeira européenne que nous apprécions beaucoup humainement et capoeiristiquement (au passage, un grand merci à eux pour l’organisation parfaite !). Nous étions donc venus en force avec une bonne délégation <3 Découvrez les témoignages vrais, touchants et souvent drôles de plusieurs Jogakiens et, vous aussi, en 2020, rejoignez l’aventure !

Lámina – un « weekend intense »

Un weekend avec pleins de moments intenses, de partage, d’émotion, de pratique physique capoeiristique, de surprise, de rire, d’apprentissage, de découverte, d’encouragement, de joie et de célébration.

Pikachu – « ma victoire je l’ai gagnée en participant »

2015 est l’année où j’ai découvert la Capoeira, c’était aussi l’année des XVIIe Jogos Europeus à Paris, où j’ai assisté à la cérémonie d’ouverture sans même avoir encore commencé la Capoeira. Et ce n’est que 4 ans après que je participe à mes premiers jeux européens et que je participe à ma première compétition !
Je pensais avoir déjà vécu l’événement d’Abada le plus fou en 2017 au CEMB mais c’était sans compter sur le Dênde au rendez-vous à Strasbourg et toutes ces émotions liées à la compétition.

Le week-end des jeux européens c’est un peu un week-end festif et sportif où on recroise des gens qu’on a connu durant d’autres événements, on rencontre de nouvelles personnes. On parle au moins 3 langues différentes avec des dizaines de capoeiristes différents, on améliore son portugais et sa capoeira. On ne ramène pas que des souvenirs matériels, on en prend aussi plein les yeux.
C’est justement ce qui me donne envie de continuer à participer à ces événements: le côté humain, la partie de la capoeira qui nous permet d’apprendre à connaître des personnes d’origines du monde entier ! Et bien entendu le fait de pouvoir progresser en profitant de cours donnés par des légendes d’Abada (M Camisa, M Cobra, M Morcego, Mdo Tigre, etc), quoi de mieux me direz-vous pour parfaire notre apprentissage !

Cependant, à Strasbourg, je me suis essentiellement concentrée sur la partie jeux dans l’apprentissage de la capoeira, les bases et l’améliorations de certains aspects du mien pour m’aider dans la compétition. Pour la partie instruments, chants et danses je laisserais donc la parole à mes camarades qui ont profité de ces différents stages.
Mes objectifs n’étaient pas vraiment de monter en haut du classement, c’était plutôt un défi personnel. J’étais tellement stressée pour cette première compétition, ma victoire je l’ai gagnée en y participant ! Cela m’a permis de prendre encore plus confiance en moi, et je pense que vous le verrez bientôt dans mes prochains jeux 😉

Enfin cet événement, comme tous ceux auxquels j’ai participé, est surtout l’occasion de renforcer nos liens avec les membres de l’association, la Jogafamilia (ou Jogafamily) telle que j’ai nommée hahaha. Une fois de plus j’ai pu m’évader, loin de toute pensée négative, et malgré la fatigue, assister à un nombre infini de délires et de fous rire, ceux qui nous maintiennent unis chez Jogaki.

Chuck Norris – « J’avais hâte de recommencer les cours d’instruments avec le professeur Bacurau »

Deuxième participation aux jeux Européens après ceux de Prague l’année dernière. Connaissant le type d’organisation mis en place pour ce genre d’événement, je me sentais particulièrement serein.

J’avais hâte de recommencer les cours d’instruments avec le professeur Bacurau. Et j’ai bien fait! Je viens de comprendre l’intérêt de ses exercices de mouvement ( 2 lignes de Berimbau opposées doivent alterner leur position en même temps sans se percuter), ça permet de s’approprier le berimbau, comme un prolongement de soi. Les exercices de chants permettent, eux, de mieux comprendre et assimiler le côté mélodie, chaloupé des chants afin de reproduire cette douceur dans notre jeu de berimbau (et capoeira aussi 😉 )
J’ai encore énormément de travail pour lier le jeux, le chant et ce côté chaloupé.

Concernant les cours (amarela), j’apprécie toujours autant la variété qui est proposée, avec cette année: une concentration sur les bases et comment lier le tout. Ils n’ont pas oublié le côté « sortir de sa zone de confort » avec quelques floreios.

Ce genre d’événement est également une très bonne occasion pour découvrir et approfondir nos relations avec nos amis « capoeiristes ». Tant au niveau de notre groupe Jogaki (merci les amis 😘) qu’en dehors. Rencontrer d’autres gradés qui sont toujours à fond pour partager un peu d’expérience ou nous faire comprendre quelques subtilités.

Pour ces jeux, je retiens plus que tout autre chose la découverte, de façon plus consciente, de la capoeira façon Abada et l’ouverture, maintenant affirmé, vers l’Europe. Je pense que Mestre Camisa a vraiment les idées claires sur le futur d’Abada et il sait que cela ne se fera pas sans la transmission de valeurs fortes et sans l’Europe.

Chloé – « J’en ressors grandie avec plus de confiance »

Ces jeux européens 2019 étaient pour moi un premier événement de capoeira en dehors de Paris.
J’étais contente de découvrir mes camarades capoeiristes dans un contexte différent (la promiscuité du Jogabus) et dans des lieux nouveaux (pistes cyclables de Strasbourg, gymnases tout neufs !).
Et surtout de pouvoir pratiquer la capoeira aussi intensément ! J’en ressors grandie avec plus de confiance (pas de blessure à signaler) et dans la tête, plein de jeux des meilleur.e.s capoeiristes d’Europe. J’ai été particulièrement impressionnée par le jeu de Boneca qui était enceinte l’année dernière à la même époque et qui a mis littéralement sa pâtée à toutes ses adversaires. Je retiens aussi tous les nouveaux chants que j’ai entendus et les nouvelles toques de pandeiro, tout ce qui fait aussi de la capoeira plus qu’un sport

Bambá – « une expérience à la hauteur de mes meilleurs jeux européens »

21 édition des jeux européens, cette fois ci à Strasbourg.
De roda en stage, de fous rires en repas, tous ensemble, je ne sais même pas par où commencer…

Plus d’une trentaine de participants de l’association JOGAKI ont répondu présents cette année, une ambiance au top avec un soleil « Carioca » en plein printemps, les cerisiers en fleur sur les allées menant au gymnases… Un véritable rêve éveillé.

J’en ressors grandi, Capoeiristiquement et humainement, une expérience à la hauteur de mes meilleurs jeux européens, rappelant curieusement les jeux à Bruxelles…

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Zumbimba 2018 : une aventure capoeiristique et humaine !

En route pour Rio !
« de 19 »
« ZUMBIMBA… » Cela vous fait penser à une nouvelle « danse » inspirée de la Zumba et du fitness ? Détrompez-vous : il n’en est rien !

 

Mis en place par Mestre Camisa dès 1998, Zumbimba est un week-end d’entraînement intensif et de cohésion de notre école Abadá-Capoeira. Situé en pleine zone rurale, au coeur du CEMB (Centro Educacional Mestre Bimba), avec ses animaux et ses pergolas rustiques, l’événement nous plonge au coeur d’un « quilombo moderno » à l’image des villages d’esclaves s’étant enfuis des plantations pendant l’époque de l’esclavage. Dépaysement garanti, authenticité et tradition…

 

Véritable retour aux sources, l’événement se veut un hommage à deux grands noms de la culture brésilienne : le fondateur de la capoeira moderne, Mestre Bimba, et le légendaire guerrier/roi Zumbi dos Palmares. Le contenu pédagogique est réalisé principalement à partir des méthodes d’enseignement créées par Mestre Bimba (les fameuses « sequências » de Mestre Bimba et les cinturas desprezadas – séquences de projections nommées aussi balões) complétées des propres méthodes développées par Mestre Camisa, le maître fondateur d’Abadá-Capoeira. Les capoeiristes travaillent ainsi leurs techniques de combat, de défense, mais perfectionnent aussi leur didactique afin de renforcer leurs compétences pédagogiques.

 

En effet, Zumbimba s’adresse non pas aux élèves débutants mais à tous ceux donnant ou susceptibles de donner des cours au sein de notre institution : Mestrandos (corda vermelha), professeurs (cordas marrom e marrom-vermelha), instructeurs (cordas roxa e roxa-marrom), gradés (cordas azul, azul-verde, verde e verde-roxa) et futurs potentiels gradés (cordas Laranja-Azul). 5 membres de Jogaki ont participé cette année : Wam, Vida Nova et Reizinho lors du weekend réservé aux Laranja-Azul, Bamba pour le week-end instructeurs et Fantasma pour celui des professeurs.

 

Ce fut donc pour chacun 3 jours intensifs et riches en émotion avec, par exemple, lors du Zumbimba Instructeurs, la participation de deux instructeurs ayant subi récemment de graves accidents mais archi motivés dans l’idée de maintenir leur participation à l’événement : ils étaient donc venus en fauteuil roulant. Un bel exemple de Superação (dépassement de soi) !

 

Après l’effort, le réconfort : Ambiance conviviale et détendue dans les dortoirs ou la cantine du CEMB avec les participants venus du monde entier : USA, Allemagne, Espagne, Israël, Japon, France… et bien entendu des 4 coins du Brésil ! Plus de 90% des participants sont brésiliens. Le mélange multiculturel prend. Certains brésiliens ont même appris quelques mots de français à l’occasion 😉

 

Une véritable expérience de vie.

 

Batteries rechargées pour 365 jours de Mandinga… jusqu’au prochain Zumbimba.